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DHEA : une hormone pour allonger notre durée de vie ?

La DHEA est une hormone stéroïde sécrétée par notre surrénale et est le précurseur des hormones sexuelles (testostérone et oestrogène). Le taux sanguin de DHEA (sous sa forme sulfatée DHEA-S) augmente progressivement jusqu’à 20 ans puis diminue avec l’âge, ce qui lui vaut le surnom « d’hormone de longévité ». Pour ses éventuels effets contre le vieillissement, les symptômes de la ménopause, la fonte musculaire, l’obésité… la DHEA a été largement étudiée. Actuellement des recherches se penchent plus avant sur son effet anti-âge, avec des résultats parfois contradictoires.

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DHEA, une pilule miracle pour la longévité ?

Les effets de la DHEA sont très variés et, au sein du grand public, du fait de sa médiatisation à outrance, elle est souvent décrite comme une pilule anti-vieillissement qui permettrait de rallonger la durée de vie. En réalité, il semble qu’elle participerait à la santé cardiovasculaire, osseuse, hormonale, neuronale et dermatologique, à plus ou moins grande échelle suivant la population touchée, la dose et la durée de supplémentation [1]. C’est donc une hormone intéressante dans les pathologies liées à l’âge, mais aucune étude n’a démontré qu’elle pouvait allonger la durée de vie.

Une étude sans précédent a été menée sous le nom de DHEAge pour estimer les bienfaits d’une supplémentation en DHEA chez des individus de plus de 60 ans (hommes et femmes confondus). Elle a prouvé une amélioration de la densité osseuse, de la qualité de la peau et de la libido, avec une augmentation légère en hormones sexuelles, en particulier chez les femmes [2]. Il apparaît également que la DHEA est bénéfique pour le maintien de la masse musculaire et, de fait, la lutte contre la sarcopénie chez les personnes âgées [3]. Ces effets pourraient être liés à la régulation de IGF-1, une hormone de croissance qui régule notamment la prise de muscle et la masse osseuse [4].

D’un autre côté, la supplémentation en DHEA parait intéressante dans la lutte contre le diabète. En effet, une équipe de recherche a conclu à une baisse de l’insuline et des molécules pro-inflammatoires après 6 mois de traitement [5]. De plus, cet effet chez les personnes en surpoids est accompagné d’une perte de graisse viscérale [6]. Dans les maladies neurologiques, même si elle ne dispose pas d’un récepteur spécifique, la DHEA a un effet sur le NMDA et le GABA, deux neurotransmetteurs centraux [7, 8]. Cette interaction, en plus de la capacité de la DHEA à réguler les taux hormonaux, pourrait expliquer son rôle sur la mémoire, la dépression et l’apprentissage [9]. Dans les maladies cardiovasculaires, notre molécule miracle semble aussi avoir un rôle, via la régulation de eNOS (une enzyme permettant la synthèse de NO, un vasodilatateur puissant) et de l’inflammation [10].

Attention à la DHEA en automédication

Toutes ces études sont à prendre avec précaution car, pour chaque étude indiquant un effet bénéfique de la DHEA, une autre dit le contraire. Cette disparité est probablement due aux différents designs d’études, à des temps de traitement non comparables et à des doses variables. Il faut aussi noter l’absence d’études de longue durée, ne permettant pas d’évaluer l’effet à long terme d’une supplémentation en DHEA. Il apparaît également que les mécanismes d’action sous-jacents à la prise de DHEA ne sont pas bien connus. Malheureusement, du fait du manque d’intérêt des laboratoires pharmaceutiques pour une molécule naturelle, qu’ils ne peuvent pas breveter, peu de recherches sont encore financées et ces mécanismes sont encore loin d’être élucidés.

  • Nombre de publications : plus de 1000
  • Molécule disponible : sur prescription en France / en vente libre dans d’autres pays
  • Mode d’administration : par voie orale ou veineuse
  • Posologie : 25 mg / jour maximum chez la femme, 50 mg / jour maximum chez l’homme

La DHEA ne semble pas avoir d’effets secondaires à long terme, sous réserve de respecter les doses. En général, il est conseillé de ne pas faire d’automédication et de suivre régulièrement ses taux sanguins de DHEA-S afin d’éviter tout surdosage.

Il est fortement déconseillé de prendre de la DHEA si vous suivez un autre traitement hormonal (fertilité, thyroïde, andropause, ménopause…). De même, si vous avez un historique de cancer du sein, de l’utérus, des ovaires ou de la prostate, il est contre-indiqué d’envisager un traitement avec de la DHEA. Il a d’ailleurs été mis en évidence qu’un taux élevé de DHEA était associé à un risque plus important de développer un cancer du sein [11].

[1] Samaras N, Samaras D, Frangos E, Forster A, Philippe J. A Review of Age-Related Dehydroepiandrosterone Decline and Its Association with Well-Known Geriatric Syndromes: Is Treatment Beneficial? Rejuvenation Research. 2013;16(4):285-294

[2] Baulieu E-E, Thomas G, Legrain S, et al. Dehydroepiandrosterone (DHEA), DHEA sulfate, and aging: Contribution of the DHEAge Study to a sociobiomedical issue. Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America. 2000;97(8):4279-4284

[3] Valenti G, Denti L, Maggio M, Ceda G, Volpato S, Bandinelli S, Ceresini G, Cappola A, Guralnik JM, Ferrucci L, Effect of DHEAS on skeletal muscle over the life span: the InCHIANTI study. J Gerontol A Biol Sci Med Sci. 2004;59(5):466-72

[4] Morales AJ, Haubrich RH, Hwang JY, Asakura H, Yen SS, The effect of six months treatment with a 100 mg daily dose of dehydroepiandrosterone (DHEA) on circulating sex steroids, body composition and muscle strength in age-advanced men and women. Clin Endocrinol (Oxf). 1998;49(4):421-32

[5] Weiss EP, Villareal DT, Fontana L, Han D-H, Holloszy JO. Dehydroepiandrosterone (DHEA) replacement decreases insulin resistance and lowers inflammatory cytokines in aging humans. Aging (Albany NY). 2011;3(5):533-542

[6] Villareal DT, Holloszy JO, Effect of DHEA on abdominal fat and insulin action in elderly women and men: a randomized controlled trial. JAMA. 2004;292(18):2243-8

[7] M.D. Majewska, Neuronal actions of dehydroepiandrosterone: possible roles in brain development, aging, memory, and affect, Ann. NY Acad. Sci., 1995;774:111-120

[8] R. Bergeron, C. de Montigny, G. Debonnel, Potentiation of neuronal NMDA response induced by dehydroepiandrosterone and its suppression by progesterone: effects mediated by sigma receptors,J. Neurosci., 1996;16:1193-1202

[9] Racchi M, Balduzzi C, Corsini E. Dehydroepiandrosterone (DHEA) and the aging brain: flipping a coin in the « fountain of youth ». CNS Drug Rev. 2003;9(1):21-40

[10] Simoncini T, Mannella P, Fornari L, Varone G, Caruso A, Genazzani AR, Dehydroepiandrosterone modulates endothelial nitric oxide synthesis via direct genomic and nongenomic mechanisms. Endocrinology. 2003;144(8):3449-55

[11] Kaaks R, Berrino F, et al. Serum sex steroids in premenopausal women and breast cancer risk within the European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (EPIC). J Natl Cancer Inst. 2005;97(10):755-65

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Dr. Marion Tible

Marion Tible Long Long Life

Author/Reviewer

Auteure/Relectrice

Marion Tible has a PhD in cellular biology and physiopathology. Formerly a researcher in thematics varying from cardiology to neurodegenerative diseases, she is now part of Long Long Life team and is involved in scientific writing and anti-aging research.

More about the Long Long Life team

Marion Tible est docteur en biologie cellulaire et physiopathologie. Ancienne chercheuse dans des thématiques oscillant de la cardiologie aux maladies neurodégénératives, elle est aujourd’hui impliquée au sein de Long Long Life pour la rédaction scientifique et la recherche contre le vieillissement.

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